SOUAD MASSI
Née à Alger dans le quartier de Bab El-Oued, Souad Massi se sent très tôt une âme de mélomane. Elle découvre alors avec émerveillement le chaâbi, ce genre très prisé en Algérie qui découle de la musique arabo-andalouse, mais également le folk, la pop, la country américaine et le fado portugais. Grande amatrice de flamenco, elle finit par se produire sur scène au sein du groupe Triana d’Alger avant de rejoindre, après un virage à 180 degrés, le groupe de heavy metal Atakor, où le headbanging supplante les palmas. Puis c’est l’envol vers la France et, disons-le tout net, le début de la gloire...
Paru en 2022, Sequana, du nom de cette divinité qui, dans l’Antiquité, était réputée pour accomplir toutes sortes de miracles et qui, chez nos ancêtres les Gaulois, veillait avec magnanimité sur les sources d’eau douce, est donc le septième album de celle qui, depuis ses débuts et mieux que personne, symbolise l’effervescence et le bouillonnement de la jeunesse algérienne...
C’est cet album qui, très logiquement, accomplit toutes sortes de miracles, coule de source et peut s’enorgueillir d’être clair comme de l’eau de roche, que la déesse de la Méditerranée viendra vous présenter sur scène. Portée par une folk chaâbi mâtinée de sonorités venues du Sahel, d’Amérique du Sud (avec des accents de bossa nova par ci) ou du Nord (avec des pointes de rock par là), elle vous chantera en arabe et en français la dureté de l’exil ou la nécessaire résistance face aux forces de l’oppression, creusant ainsi son sillon de femme engagée et émancipée qui tente de rendre son rythme et son harmonie à un monde plongé dans la confusion. Mais non ? Massi...
RDV samedi 6 janvier à 20h aux Quinconces.
