C’est un projet important dans le déploiement de la stratégie de Le Mans Métropole pour atteindre 100% de biogaz dans ses consommations en 2050. Début décembre, Cénovia et la société française Tryon ont signé une convention de partenariat pour la construction d'une unité de méthanisation de biodéchets ménagers.
Cette unité qui sortira de terra avenue Pierre-Piffault d’ici 2025, est calibrée pour traiter 10 000 tonnes de biodéchets par an et produire 10 GWh par an. « L’équivalent de la consommation annuelle de 40 bennes à ordures ménagères », explique Charles Deschamps, responsable développement projets de Tryon.
Les biodéchetssont des déchets organiques, non dangereux, et biodégradables. Il s'agit des rebuts de préparations alimentaires, épluchures de fruits et légumes, restes de repas, produits alimentaires périmés.
Ces gisements de biodéchets sont encore souvent détruits, notamment par manque de capacité de traitement. Chaque année en France, 10 M de tonnes de biodéchets sont produits dont plus de 80% sont détruits, alors qu'ils pourraient être bio-recyclés.
« Une station GNV sera couplée à l’unité de méthanisation. Le digestat, résidu du processus de méthanisation sera disponible pour les agriculteurs du territoire », complète Charles Deschamps.
Pour mener à bien ce projet manceau estimé à 6M€, Cénovia, entreprise publique locale au service des projets urbains de Le Mans Métropole et des communes de la Sarthe et Tryon s’associent au sein d’une société de projet nommée Modul’O.
À compter du 1er janvier 2024, conformément au droit européen et à la loi antigaspillage de 2020, le tri des biodéchets sera généralisé et concernera tous les professionnels et les particuliers.